Une formation en orthopédie pour le docteur Cédric

34 euros = 1 jour de formation pour le docteur Cédric

Le docteur Cédric a grandi à Kisangani, en RD Congo, et fait aujourd’hui partie de l’équipe médicale d’UNICHIR. Le docteur Moreels souhaite lui offrir une spécialisation en Tanzanie. Dans ce témoignage, le docteur Cédric vous parle de sa vocation et de son engagement sans faille pour Beni.

(la suite sous la photo)

Dokter Cédric Emmanuel UNICHIR 800 x 600

Une jeunesse difficile

Je suis le docteur Cédric Emmanuel, j’ai 33 ans et je suis originaire de Kisangani, une ville située au cœur de la RD Congo. Aîné d’une fratrie de quatre enfants, j’ai grandi dans une famille modeste vivant de petits commerces. Mes parents, issus de la tribu Lokélé, étaient des travailleurs infatigables, mais la vie ne leur a jamais fait de cadeau.

Mes deux sœurs, Betty Kalongo et Josephine Kalongo, sont tombées gravement malades : l’une souffrait d’un asthme sévère, l’autre de la rougeole. Autour de nous, il n’y avait ni médecin, ni médicaments, ni structures de soins dignes de ce nom.

Dans notre quartier, j’ai vu des enfants qui avaient le même âge que moi paralysés par la poliomyélite. D’autres, décharnés par le kwashiorkor — la faim dans toute sa cruauté. Ces images m’ont marqué à jamais.

L’influence d’un grand homme

Au milieu de cette réalité difficile, une personne a profondément marqué mon enfance : mon grand-père Emmanuel Kalongo Bomongo. Il était animateur à l’église catholique et infirmier titulaire dans une structure sanitaire locale. Sa bienveillance, son sens du devoir, sa proximité avec les malades et sa foi ont profondément influencé ma façon de voir la vie. C’est grâce à lui que j’ai compris que le plus grand accomplissement d’un être humain, c’est d’œuvrer pour le bien-être des autres. C’est cette conviction qui m’a conduit à devenir médecin.

J’ai étudié la médecine à l’Université de Butembo. Ces années d’études ont été longues et difficiles : les revenus modestes de mes parents rendaient les choses compliquées, mais j’étais décidé à aller jusqu’au bout. Parfois, des personnes de bonne volonté m’ont aidé, croyant en moi et en mes efforts. Grâce à elles, j’ai pu réaliser mon rêve : devenir médecin, au service de mon pays et des patients du monde entier.

Une rencontre qui a tout changé

En 2022, lors d’un stage à Beni, j’ai croisé le chemin du docteur Réginald Moreels. En RD Congo, son nom est comme une promesse d’avenir. Ce qu’il m’a dit sur ses projets et sur UNICHIR, sur un accès indiscriminé aux soins de santé, etc. m’a profondément touché. C’était exactement pour cette raison que j’étais devenu médecin.

J’ai tout fait pour gagner sa confiance. Pendant des semaines, j’ai travaillé jour et nuit, sans relâche. Puis un jour, j’ai été remarqué — par le docteur Moreels et le docteur Jan Noyez, un orthopédiste belge.
Ils ont vu ma motivation, mon engagement, et m’ont posé cette fameuse question :

« Aimerais-tu te spécialiser en orthopédie ? Pour Beni ? »

J’étais aux anges !

Dokter Cédric Emmanuel UNICHIR 600 x 800

L’orthopédie, une véritable bouée de sauvetage

Puis un immense chagrin est venu remplacer ce bonheur profond. J’ai appris le décès de la Révérende sœur Dr Marie-Sylvie Kavuke. Elle avait été assassinée lors d’une attaque terroriste alors qu’elle accomplissait son devoir de médecin.

En été 2023, le centre chirurgical d’UNICHIR a officiellement ouvert ses portes : une véritable révolution médicale pour notre région. J’ai eu l’honneur d’y travailler dès le premier jour. Ce rôle et la perspective de bénéficier d’une bourse d’études pour me spécialiser en orthopédie m’ont permis de tenir bon.

Ce que je vois ici vous briserait le cœur : des enfants aux membres déformés, des femmes portant les séquelles de fractures jamais soignées, des jeunes paralysés suite à une simple chute. À Beni, l’orthopédie n’est pas un luxe. C’est la clé d’une mobilité, d’une autonomie et d’une vie retrouvées !

Mon engagement pour Beni

Grâce à UNICHIR, j’ai aujourd’hui la chance de pouvoir suivre une formation spécialisée à l’étranger. Mais je ne pars pas pour m’éloigner : je pars pour apprendre, grandir et revenir.
Si j’ai un rôle à jouer au sein d’UNICHIR, ce sera celui de porter haut les flambeaux de cette structure, en ajoutant quelques éléments à ce bel édifice.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude envers toutes les personnes de bonne volonté, en Belgique et ailleurs, qui croient en ce que fait le docteur Moreels — un homme au cœur d’ange en qui nous voyons une véritable source d’inspiration dans la région.

Vu les nombreuses opportunités qui m’ont été offertes, j’estime qu’il est de mon devoir de rendre la pareille aux habitants et habitantes de Beni. Je veux poursuivre l’œuvre du docteur Moreels, fort de mes mains et de mon engagement le plus total.

Dr Cédric Emmanuel
Collègue du docteur Réginald Moreels à Beni, en RD Congo

Le docteur Moreels souhaite offrir au docteur Cédric la possibilité de se spécialiser en orthopédie. Cette formation de 4 ans coûte 34 000 euros au total. Aidez-nous à financer sa bourse d’études !

 

J’OFFRE UN JOUR DE FORMATION !
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