5 opérations par jour
« Je n’aurai de repos que quand il n’y aura plus aucun nom au tableau »
Pour le Dr Réginald Moreels, être chirurgien est une vocation. C’est aussi sa réalité quotidienne à Beni, au cœur de l’est de la RD Congo.
Cinq noms.
Cinq histoires.
Cinq opérations.
Suivez-le au bloc opératoire…

Un programme opératoire plus que chargé
À Beni, chaque matin est comme un rituel : je mets mes lunettes, j’enfile ma blouse de chirurgien et je consulte le programme du jour. La chirurgie est ma vocation. Bien souvent, nous avons prévu cinq opérations. Et parfois plus encore…
Une tumeur à la thyroïde. Une ablation de la rate suite à une nouvelle contamination par la malaria. Deux interventions, à réaliser côte à côte. Impossible d’être plus efficace.
À Beni, opération rime avec formation
Si je n’étais pas présent, certaines de ces interventions n’auraient pas lieu. Mes collègues congolais sont des chirurgiens de talent, mais n’ont jamais pratiqué certaines opérations plus complexes. C’est pourquoi je les assiste, en leur laissant volontiers les commandes. Je n’interviens que lorsque c’est vraiment nécessaire, ou lorsqu’ils me le demandent.

Votre soutien : le moteur de notre bloc opératoire
Chaque intervention nécessite du matériel : des gants, des fils de suture, des compresses stériles, des seringues, des médicaments…
Tout doit être parfait. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Le plus dramatique, c’est que la plupart des Congolais n’ont pas ou pas assez d’argent pour se faire opérer.
- Mais avec 58 euros, vous m’offrez le matériel requis pour une opération.
- Avec 116 euros, vous me fournissez tout le nécessaire pour deux interventions.
- Et avec 162 euros, vous offrez à un patient une opération ainsi que deux jours de soins et d’hospitalisation.
Une fois ma journée terminée, je mange quelques fruits sous le ciel étoilé.
Le lendemain matin, tout recommence. Ce sont cinq nouveaux noms qui figurent au programme.